Le Trône de Fer

Bonjour à vous les amateurs de métal. J'ai refait une partie à six du jeu Le Trône de Fer, après plus de quinze ans. J'ai gagné. Le jeu reste aussi génial. Blague à part, la mécanique est fascinante et impressionnante, mais c'est long, lent, faut accepter de s'ennuyer et de subir pas mal de revers lors de négociations implacables. Est-ce que ça vaut encore la peine de passer cinq heures dessus ? Pas sûr, la plupart des anciens à la table retombant de haut depuis leurs souvenirs et leur nostalgie. L'envie d'y rejouer n'y est pas en tout cas, pour aucun des participants, et il a fallu se forcer pour finir la partie. Verdict, autant mieux écouter du métal de l'époque.

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The Glade

Bonjour à vous les petites souris des champs. Première impression à chaud après notre première partie de The Glade, de Richard Breese, avec les règles de base. Un jeu de pose de tuiles qui rend fou. À la lecture et l'explication des règles, on s'est dit "oulala on y arrivera jamais", et puis nos cerveaux, qui sont des engins formidables, ont cliqué et les tours se sont enchaînés. Cette partie de découverte nous a procuré énormément de plaisir et on l'a laissé sur la table, avec l'envie indubitable d'y revenir incessamment sous peu. Attention, l'analysis paralysis pouvant s'avérer sévère, je ne m'imagine pas y jouer à plus que deux, surtout en sachant que ça ouvre le champ des possibilités, le rendant encore plus casse-tête. Maintenant, si l'idée de piocher des tuiles et d'en jouer de derrière votre paravent en essayant de faire des connexions tordues sur votre plateau vous rebute, essayez le quand même, il en vaut la peine. Déjà que le Rummikub, snobé par l'intelligentsia ludique, le mérite, imaginez ce que la créativité de Richard Breese peut vous offrir autour d'un concept similaire.

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Zooloretto

Bonjour à vous les retro gamers. On a refait une partie de Zooloretto, le Spiel des Jahres 2007, dans sa réédition toute récente. Mmmm c'était sympa à l'époque, ce jeu de développement de zoo motorisé par la mécanique de Coloretto, mais aujourd'hui, même si ça reste sympa, ça fait un peu creux et simpliste. On a eu l'impression de jouer à un jeu plutôt moyen, tout juste correct. Comme quoi, certains titres s'accommodent bien de la patine du temps, d'autres moins. Néanmoins, si vous êtes à la recherche d'un bon jeu pour initier des enfants, il est le candidat idéal. Perso, je préfère encore sortir Coloretto, qui a bien mieux encaisser le passage des ans selon moi. Par contre, Abacusspiel accuse vraiment trop de retard en matière de qualité d'édition, j'ai vraiment eu l'impression de jouer avec la boîte d'origine.

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Amalfi Renaissance

Bonjour à vous les marchands italiens. Deuxième partie d'Amalfi Renaissance, toujours en pyjamas et peignoirs. Un bon jeu de placement d'ouvriers (de bateaux voguant de ports en ports pardon), poids moyen, avec des ressources, des cartes, des actions spéciales, des objectifs et d'autres bidules imbriqués. Tout est bien balancé mais il ne nous a pas vraiment impressionné ni excité outre mesure. Il lui manque un je ne sais quoi pour nous appâter vers de futures parties. Dans la même catégorie de jeux et du même niveau de complexité, Nova Roma nous a bien plus convaincu et enthousiasmé.

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On the Road

Bonjour à vous les festivaliers. J'avais hâte de découvrir On the Road, un jeu de parcours dont un des auteurs n'est autre que Leo Colovini, le papa de Cartagena. À la lecture des règles je me suis dit que ça n'avait vraiment pas l'air folichon. En commençant à y jouer on s'est dit aah c'est pas si mal en fait, c'est même plutôt amusant. Et puis non, à l'arrivée c'est nul. La fin de partie (et le milieu aussi d'ailleurs) est complètement ratée, du moins si l'on souhaite que ce jeu ai un quelconque intérêt. J'ai relu les règles, très simples, en français, en anglais et en italien pour être certain de ne commettre aucune erreur. On a refait une partie. Même verdict. Pourtant Brigitte et moi sommes bon public, c'est dire...

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Piazza

Des fois on commence à jouer un p'tit jeu et on se dit "c'est complètement nul et déjà vu cent fois" et puis après deux tours on s'amuse comme des cons. C'est le cas avec Piazza.

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El Grande

Bonjour à vous les seniors. J'ai rejoué à El Grande après plus de vingt ans. Je reste un adepte. Il est vrai que pour un jeu dit "pour joueurs" à l'époque, il paraît très épuré et léger en comparaison de ce qui est publié aujourd'hui. Son unique mécanique de majorité donnerait presque une impression de vide à remplir tout autour. Il faut, à sa décharge, le replacer dans son contexte. La mécanique de pose d'ouvriers n'existait pas encore (vous parvenez à imaginer ça ?), Puerto Rico n'avait pas encore vu le jour, le concept de points d'action était encore dans les limbes et "Les Colons de Catane" venait tout juste de sortir en parallèle. El Grande donnera naissance à une décennie dominée largement par les jeux de majorité (j'en ai presque la larme à l'oeil en y repensant, nostalgie quand tu nous tiens). Et sinon il reste élégant tout en étant bien vache et trouve encore tout à fait sa place sur nos tables. Cette réédition prise en charge par Hans im Gluck, un des éditeurs allemands les plus importants dans l'histoire du jeu de société moderne ( j'en ai encore une larme qui pointe), fait honneur à l'édition d'origine en lui offrant un très bel et parfait écrin.

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Nekojima

Bonjour à vous les poteaux. Difficile de critiquer un jeu de dextérité, puisque le principe se suffit à lui-même et est toujours plus ou moins amusant selon le matériel utilisé et la thématique accolée. D'autant plus difficile de critiquer Nekojima, au vu de son matériel surprenant et de ses chats malicieux à y suspendre. Le travail d'édition est ici exceptionnel. On s'est amusé et on a enchaîné les parties pour arriver à faire mieux. On trouve juste la règle stipulant que les fils ne peuvent pas dépasser le plateau de jeu absurde, c'est déjà assez compliqué comme ça, donc on l'oublie. Sinon, s'il vous attire, vous ne serez pas déçu.

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Taverna

Bonjour à vous les peuples brassicoles. Nous avons découvert Taverna, un jeu où, en tant que propriétaire de tavernes, nous allons faire de notre mieux pour contenter nos clients et se mettre les notables du village dans la poche en les utilisant à notre avantage. Peut-être pas un titre qui pourrait concourir pour le prix du jeu exceptionnel et incontournable de la semaine, mais il n'en reste pas moins une proposition solide, prenante et rafraîchissante comme une bonne pils au fût. Pas mécontent de l'avoir joué et savouré.

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Nova Roma

Bonjour à vous les patriciens. Première partie à deux de Nova Roma, tout chaud sorti des fours de chez Kickstarter. C'est du placement d'ouvriers à double entrée bien costaud avec huit actions disponibles, une piste maritime, un hippodrome et de la construction de bâtiments sur le plateau principal, des plateaux personnels avec une foule d'objectifs et tuiles à positionner, des cartes personnages offrant moultes possibilités, bref tout l'arsenal pour passer une soirée à s'épuiser intellectuellement et nerveusement, le pied. Du bel ouvrage. Je ne sais pas s'il a quoi que ce soit pour se démarquer de la concurrence, mais en l'état il est parfait en tout point. La mécanique, les règles, le matos, les graphismes, l'ergonomie, rien à dire. En tout cas après une première partie. On s'est éclaté et Brigitte a gagné de trois points, damned.

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World Wonders

Bonjour à vous les amateurs de polyominos à toutes les sauces. Avec World Wonders je m'attendais à un jeu un peu trop familial, reposant principalement son attrait sur un matériel exceptionnel. Et bien que doté d'une mécanique ultra accessible, il surprend par son punch et sa richesse. Étonnamment, l'interaction, bien qu'indirecte, est plus forte et plus vicieuse que dans la plupart des jeux du genre et chaque petite idée proposée est pertinente et s'intègre parfaitement dans un tout qui coule de source. Il nous a fait travailler les méninges, batailler et donné envie d'y rejouer sans tarder.

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Nirvana

Bonjour à vous les amateurs de paix intérieure. Nirvana nous a complètement pris par surprise. D'un premier abord c'est juste un roll & write comme il y en a pléthore, d'un deuxième abord c'est un roll & write et un jeu de défausse de cartes sans cartes. Et ça c'est fort. Dans une première phase, nous allons lancer les dés et inscrire des valeurs dans des zones de couleurs puis, quand des colonnes seront complètes, indiquer la somme obtenue dans un petit rectangle. Dans une deuxième phase, nous allons retranscrire et classer les valeurs obtenues, lesquelles deviendront notre main de cartes ! Il s'agira alors d'être le premier à s'en débarrasser comme dans un jeu de défausse classique. On annonce la valeur et le nombre de cartes jouées, on les coche sur sa feuille et le suivant surenchéri ou passe, voilà. Le premier à avoir coché toutes ses cartes l'emporte. C'est juste excellent !!!

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Cabanga!

Bonjour à vous les amateurs de masques tribaux. Cabanga! est un petit jeu de cartes allemand, publié chez Amigo, au format de boite typique, comme j'en ai accumulé des brouettes au cours des années. Il s'agit d'un jeu de défausse dont le principe s'explique en deux minutes. Deux piles de défausse pour chaque couleur sont préparées lors de la mise en place. Lorsqu'un joueur se debarasse d'une carte sur l'une de celles-ci, sans restriction autre que de jouer la couleur adéquate, tous les autres joueurs ayant des cartes de la même couleur se situant entre la carte jouée et celle de trouvant sur le dessus de l'autre défausse, peuvent immédiatement s'en débarrasser en criant Cabanga! (point de règles très important), forçant le joueur actif à piocher autant de cartes que celles éliminées à cette occasion. C'est bête et méchant et plutôt amusant. On a tous bien râlé et rigolé autour de la table. Certains trouveront ça dispensable, moi j'ai besoin de ces petits jeux de cartes sans prétention qui me font passer de bons moments avec des publics très variés.

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Nuts a GoGo!

Bonjour à vous les amateurs de noix en tous genres. Nuts a GoGo! est un jeu d'ambiance à élimination qui propose plusieurs variantes autour du même principe. Au top on pioche tous ensemble des noix dans la boîte pour les placer dans son petit gobelet et lorsqu'un joueur attrape le pion central (Antonio), il déclenche la fin de la phase. Ensuite s'ensuit une étape où il faudra pouvoir suivre ce qu'un joueur choisira comme noix dans son gobelet. Selon la règle choisie, on se fera soit éliminer, soit l'on devra passer son tour. C'est totalement barré, le matériel est incroyable, il est question de rapidité, d'un peu de dextérité et une gouttelette de stratégie est même présente. De temps en temps, au bon moment, avec les joueurs adéquats, une partie de Nuts a GoGo! ne peut pas faire de mal.

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R-Eco

Bonjour à vous les amateurs de recyclage. Dans R-Eco vous êtes à la tête d'une entreprise de ramassage de déchets. Il va vous falloir recycler ceux-ci, en jouant des cartes d'un type dans le centre de traitement adéquat, puis ramasser tout ce qui s'est amassé dans le centre de récolte correspondant, pour ensuite à nouveau recycler, re-ramasser, comme dans la vraie vie. Mais attention à ne pas vous faire submerger, sinon il vous faudra créer des dépôts d'ordures clandestins. C'est à la fois carré et retors en raison du système de distribution des points de victoires un peu vicieux qui amène vite une tension et une compétition féroce. Un jeu de cartes solide et assez original.

Make the Difference

Bonjour à vous les gribouilleurs. Comme son titre l'indique, dans Make the Difference les joueurs vont imaginer et tracer eux-mêmes des différences entre deux illustrations identiques. Au plus celles-ci seront de grande taille, au plus elles vous rapporteront de points si personne ne les détecte. En gros c'est plus au moins tout le jeu. Et on a adoré cette première partie à trois, j'en suis d'ailleurs le premier étonné. Je n'adhère pas à tous les Oink Games, mais celui-ci réussit son pari et tient ses promesses, en proposant une expérience rafraîchissante parfaitement maîtrisée. Le fait de devoir créer soi-même les différences, implique beaucoup plus les joueurs dans le principe et stimule l'imagination, ce qui fait toute la différence.

Ouch!

Bonjour à vous les masochistes. Ouch! est un jeu au concept à la fois débile et révolutionnaire. Au dos des cartes, des cactus avec une à trois fleurs, qui indiquent le niveau de dangerosité, de piquant, de la carte. À votre tour vous touchez une carte sur un de ses quatre côtés, vous la retournez, si il y a des piquants sur le côté en question Ouch! vous perdez la carte, sinon vous la gardez. Les cactus aux fleurs rouges sont les plus dangereux, car si vous vous faites piquer par l'un d'entre eux, vous perdez également une carte gagnée précédemment, par contre ils offrent des points à celui qui en récoltera plus. Un serpent présent de temps à autre, vous autorisera à faucher la carte du joueur suivant si celui-ci se fait piquer et un fennec vous autorise à rejouer un tour. On gagne un point par fleur, pour les collections de couleurs différentes et pour la majorité des fleurs rouges. On obtient donc un jeu de set collection complètement con, mais à la fois irrésistiblement prenant et terriblement amusant. J'ai envie d'écrire bravo !

Coffee Rush

Bonjour à vous les amateurs de café hors de prix. Coffee Rush, un des jeux de la hype d'Essen 2023, épuisé dès le premier jour du salon, atteint un degré de mignonitude frisant presque l'indécence. De plus, son édition est parfaite et les règles en anglais impeccables. Malheureusement j'ai trouvé sa mécanique un peu trop pauvre et répétitive pour me donner envie d'y rejouer. Durant votre tour vous baladez votre meeple de la façon la plus optimale sur un plateau central, récoltez des ressources puis vous les dépensez pour réaliser des commandes, point. Il y a bien un peu de tension, puisque vous ne devez pas trop traîner pour accomplir vos commandes, sinon celles-ci sont éjectées de votre aire de jeu et vous font perdre des points de victoire, comme dans Woodcraft; et quand un joueur réalise des commandes, il oblige les autres à en piocher le même nombre. Ça a l'air bien sur papier, mais ça m'a vite ennuyé. Si, il y a bien une idée intéressante, on peut dépenser trois de ses commandes réussies, donc des points de victoire, pour débloquer des améliorations vous permettant de vous déplacer plus facilement ou de récolter plus de ressources. Ah oui, et lorsqu'on récolte des ressources, on doit les placer dans trois tasses sans pouvoir les changer de place par la suite, à moins de les sacrifier, donc les erreurs se payent cher. Ça a l'air chouette en fait quand je me relis... Mais le sentiment de répétition était vraiment trop présent pour moi, la partie trop longue et l'ensemble pas assez motivant. Brigitte n'est pas tout à fait d'accord avec moi et est plus indulgente. À vous de voir...

Djinn

Bonjour à vous les mages. Nous nous sommes essayés à deux à Djinn. Une première impression un peu de fouillis après avoir terminé la mise en place et l'explication des règles, laquelle disparut aussitôt dès la mise en action de nos mepples sur le plateau. On a trouvé l'expérience très divertissante, se balader dans les différents quartiers de la ville, capturer des Djinns et les mettre en bouteille grâce à sa magie, aidés par des alliés et des équipements. Une belle aventure et de chouettes idées, comme par exemple démarrer chaque partie avec un avantage et un désavantage différent. Un jeu à l'allemande parfaitement huilé et satisfaisant, qui parvient en plus à offrir une chaleur thématique bienvenue lors des parties.

Troisième vidéo sur la chaîne Brigelo

 Y a pas de mal à se faire un peu de promo. Dans cette vidéo nous vous parlons de Come Sail Away! et Sea Dragons.

https://youtu.be/wz2JKZ_B31c?si=uVhdxvJljC6bdLKJ

Fruitoplay

Bonjour à vous les fructivores. Fruitoplay est un jeu qui emporte directement la sympathie. Il s'agit d'une sorte de jeu de plis qui fonctionne un peu comme un Six qui Prend, pour résumer grossièrement. C'est dynamique, un peu chaotique et plutôt malin. Un bon jeu de fruits frais à consommer sans modération.

Spots

Bonjour à vous les amis des chiens. Vous aimez aussi les jeux de dés ? Bim ! Spots est fait pour vous. Nous on est chats, mais Spots est parvenu à nous séduire quand même. Ce qui est chouette, c'est que durant son tour on a droit à choisir une action parmi six (qui sont des tours que l'ont fait effectuer à un chien, une excellente idée thématique), ce qui enlève cette impression de répétition inhérente aux purs jeux de dés. Le choix de ces actions se restreignant au fur et à mesure et redevenant toutes disponibles une fois celles-ci toutes utilisées, il faut se montrer rusé mais également prudent, car l'on peut exploser son tour en ayant enterré trop de dés dans son jardin. Le but étant d'être le premier à remplir six cartes chienchiens avec ses dès. Ultra déjà-vu bateau comme objectif. Pourtant Spots parvient à apporter un certain quelque chose et à être vraiment amusant, ce qui est bien le principal. Ouaf ! 

‌P.S. : À ma connaissance le jeu n'est pas disponible en français pour l'instant mais il est jouable sur BGA pour ceux que ça intéresse.

Yokai Sketch

Bonjour à vous les monstres. Quand on a commencé notre partie de Yokai Sketch, je me suis dit que ce n'était franchement pas folichon, jouer des cartes de son côté d'un objectif et tenter de l'emporter, pourquoi ne pas plutôt s'atteler à une corvée dans la maison, je perdrais moins de temps... Je me suis accroché, les premiers tours ont défilé et la mécanique s'est révélée fine, vicieuse et dépendante du tempo imposé par les joueurs. Il n'y a que deux pouvoirs dans le jeu, présents sur certaines cartes, ce qui garde le jeu assez pur en lui offrant une dimension tactique en plus. Piocher une carte par tour, pouvoir jouer de une à trois cartes, être obligé d'en jouer une si on en a quatre et être autorisé à passer sinon, met le timing bien en avant. Tout ça laisse une belle place pour imaginer des coups. Pas mal du tout donc au final. Par contre, je suis assez déçu par les illustrations qui restent froides, ne parviennent pas à générer l'atmosphère que j'aurais souhaité, les yokai manquant cruellement d'un côté décalé et délirant.

Donuts

Bonjour à vous les amateurs de beignets américains. Donuts, de Bruno Cathala, est un jeu abstrait mais avec des donuts quand-même, donc c'est conceptuel. À part ça, on place un pion à son tour sur une case du plateau modulable, forçant son adversaire à jouer sur certaines autres cases du plateau. De plus, ça fonctionne comme un Othello à l'envers, on retourne les pions de l'adversaire si l'on parvient à se placer juste entre les siens (les siens étant les pions de l'adversaire, pas les siens à soi...), mais ils aiment bien parler d'insertion dans la règle. Le but étant de réaliser un alignement de cinq pions. Si aucun des deux joueurs n'y parvient, c'est celui qui possède le plus grand groupe de pions adjacents qui l'emporte. Très intéressant pour ceux que ça intéresse. Très pur et élégant, une réussite. J'aurai aimé, pour ma part, que les couleurs du plateau soient plus soutenues.

Dragons del Mar

Bonjour à vous les animaux fabuleux. Dragones del Mar, ramené d'Essen, on ne savait pas quoi en attendre mais Brigitte le voulait, si. On se retrouve avec un étonnant jeu de pose de polyominos sans polyominos, lesquels sont remplacés par des têtes et des morceaux de dragons marins, du plus bel effet. Bon on a trouvé ça assez super de s'envoyer en mer. Des bateaux pirates à dégommer pour remplir des objectifs, de la majorité, du placement, des sous et quelques cartes spéciales secrètes, pas de chichis et de l'efficacité et de l'efficacité. Impeccable à deux, il donne déjà l'impression d'être à plein potentiel dans cette configuration. Des règles au poil et un matos nickel. Un très bon achat. Ouf. À noter qu'un des trois auteurs est Simone Luciani.

Come Sail Away !

Bonjour à vous les touristes. Voici notre retour à deux sur Come Sail Away !. Ouuuh Brigitte et moi sommes tout excités, on adooooore. Tout. C'est de l'égrenage de meeples, façon Awalé, chaque parties du bateau (cabines, salon, restaurant, salle de spectacle...) ayant ses conditions pour accueillir les passagers qui, si elles ne sont pas respectées, envoient directement ces derniers se plaindre et vous faire perdre des points de victoire, comme dans la vraie vie. Mamma mia le matériel il est joli, la mécanique simple et jouissive, les parties rapides, des modules à la modularité modulaire... Un capolavoro, si toutefois une interaction minime entre joueurs ne vous gêne pas.